Débat public - Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
#debatPNGMDR Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs
A160 • Pour des raisons écologiques, instaurons un seuil de libération des TFA
Retenue
Le démantèlement à venir de certaines centrales nucléaires, dans les décennies qui viennent va générer de grandes quantités de déchets tout à fait conventionnels (bétons, métaux, …) Très Faiblement Activités (TFA). La législation actuelle impose de traiter ces déchets comme des déchets nucléaires, et donc de construire des centres de gestion pour les confiner et les stocker.
Ce n’est pas le cas des pays voisins, qui pratiquent avec succès depuis de nombreuses années le recyclage de ces déchets, en dessous d’un certain seuil de libération, qui garantit tout impact sanitaire. Ces produits peuvent même être importés en France !
Alors pourquoi s’imposer cela ?
- Economiquement, c’est une distorsion de concurrence, et surtout un gaspillage, à l’heure où notre société a besoin d’argent pour bien d’autres besoins prioritaires (santé, éducation, …)
- Ecologiquement, c’est un gaspillage. L’extraction de ressources naturelle est très polluante, et ces dernières viennent à manquer. Le recyclage est une des meilleures actions écologique que l’on puisse faire. Profitons-en ! N’arrachons pas à la terre tous ces minéraux que nous avons déjà. Et puis évitons de raser quelques hectares de forêt et de couler des montages de bétons supplémentaires pour rien (en construisant trop de centres de stockage supplémentaires) !
- Du point de vue symbolique ou sociétal, c’est aussi rester enfermé dans une peur irrationnelle du nucléaire. Oui les rayonnements sont dangereux à haute doses. Mais en très très faible quantités, lorsque c’est totalement négligeable, il n’y a pas de raison d’avoir peur. Il y a bien une radioactivité naturelle, qui n’inquiète personne, alors qu’elle est bien supérieure à ce qui pourrait être généré par le recyclage de ces matériaux. C’est justement l’occasion d’enseigner à la population les notions d’ordre de grandeur de dose, de radioactivité. Expliquons et partageons la connaissance, plutôt que de fuir devant des peurs infondées.
Evidemment un tel seuil ne résoudrait le problème que pour une petite partie des déchets. Et puis le contrôle du respect de ce seuil de libération devrait être effectué strictement par l’ASN, pour exclure toute contamination significative (même si des marges importantes seraient pris sur le seuil de libération). Innovons, et proposons à l’Europe des standards harmonisés de seuils et de règles de contrôle de cette libération. Une partie du gain économique de ce recyclage sera utilisé à ce contrôle. Mais technologiquement, réglementairement, nous y serions tous gagnants.
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